Le baromètre du numérique 2022

Publié le 6 février 2023

Le 30 janvier 2023, l’Arcep, en association avec le Conseil de l’économie, l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) et depuis cette année l’Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique), diffusent les résultats du Baromètre du numérique en 2022.

Cette édition intègre la qualité de service exprimée par les utilisateurs des réseaux fixes et mobiles et dévoile les travaux en matière d’empreinte environnementale des équipements numériques.


Les grandes observations

En 2022, la multiplication des équipements au sein du foyer et le développement des usages numériques se poursuivent.

Pour commencer,

Les objets connectés (domotique, électronique, santé, sécurité) et les enceintes connectées poursuivent leur diffusion dans nos foyers. 40 % des Français sont équipés d’au moins un objet connecté dans leur foyer. L’objet connecté qui prédomine se trouve dans le secteur de la santé (24 %). Quelques exemples : montre et balance connecté, pilulier connecté, oreillers

connectés et applications pour surveiller son sommeil.

87 % des répondants à l’étude* possèdent un smartphone (+3 points par rapport à 2020).

Et la navigation sur internet depuis un téléphone portable concerne désormais 92 % des répondants (+5 points par rapport à 2020).

L’usage quotidien de l’ordinateur diminue légèrement par rapport au pic de 2020 mais garde toutefois un niveau d’usage largement supérieur à celui observé avant l’apparition de la Covid-19 (+ 17 points par rapport à 2019).

Les achats en ligne, qui avaient plus que doublés au moment de la crise sanitaire, se pérennisent en 2022. 8 personnes sur 10 déclarent avoir effectué au moins un achat en ligne au cours de l’année.

L’ensemble des occupations numériques est aujourd’hui une pratique courante dans la vie quotidienne, notamment la navigation sur internet (70%, + 40 points), le visionnage de vidéos (50%, + 37 points), l’écoute de la musique (63%, + 12 points), ou encore le jeu à des jeux vidéo (47%, + 23 points).

Le baromètre du numérique en infographie.


La qualité des services

Le service fixe : Une très grande majorité des utilisateurs se déclarent satisfaits de la qualité de leurs services sur ces réseaux, et particulièrement lorsqu’ils disposent de la fibre. Une proportion qui atteint même 92 % chez les personnes interrogées abonnées à la fibre optique, et ne varie pratiquement pas selon la taille des communes.

Sur les réseaux mobiles, la qualité du service est jugée satisfaisante quels que soient leurs usages. Les usagers des communes rurales sont 16 % à se déclarer insatisfaits de la qualité du réseau mobile lors de leurs appels vocaux, contre 10 % au niveau national


Empreinte environnementale

Les terminaux (téléviseurs, smartphones, ordinateurs, tablettes, etc.) représentent 65 à 90 % de l’impact environnemental du numérique (selon les indicateurs considérés).

Cette année, l’étude se concentre particulièrement sur les téléviseurs. En effet, il est l’équipement dont l’empreinte environnementale est la plus élevée, notamment en raison de la taille de son écran. Près de la moitié des répondants détiennent leur téléviseur principal depuis moins de 5 ans, ce qui représente une durée de détention faible. Seulement 20% détient leur poste principal depuis plus de dix ans. On parle dans cette étude d’obsolescence culturelle (dû à un effet de mode, d’innovation).

Cependant des efforts en ce qui concerne le reconditionnement et l’achat d’occasion ont été observés, notamment chez les jeunes.

Dans cette analyse sur les pratiques numériques, on peut retenir que les objets connectés font entièrement partie de nos vies et nous accompagnent au quotidien.

Le développement et l’amélioration des services fixes et mobiles, notamment avec l’avènement de la fibre optique sur l’ensemble du territoire, renforce l’inclusion numérique.

La réduction de l’impact environnemental et la sobriété énergétique sont des sujets qui restent au cœur des débats et rentrent peu à peu dans les mœurs des internautes, un constat principalement observé chez la jeune génération.


*L’enquête s’est déroulée entre le 15 juin et le 15 juillet 2022 auprès de 4 184 personnes, réparties en trois populations cibles distinctes (12 à 17 ans, 18 ans et plus, 18 ans et plus éloignés du numérique), avec des questionnaires adaptés et des quotas spécifiques.


Lire l’étude complète ici.